Les allocations familiales : 1.500 enfants bénéficient de l’automaticité

Communiqué de presse

A une question orale posée au Parlement bruxellois, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois en charge des prestations familiales, rappelle que l’un des points forts du nouveau système d’allocations familiales bruxellois est l’automaticité des droits. En 2021, 1.500 enfants ont pu en bénéficier.

Lors de la création du nouveau système d'allocations familiales bruxellois, la Région bruxelloise a tenu à consacrer le droit aux allocations familiales. Comment ? En instaurant le principe de l’automaticité. Autrement dit, grâce à la consultation des Registres, si un enfant ne perçoit pas d’allocations familiales alors qu’il y a droit, automatiquement, le droit aux allocations lui est ouvert. C’est Famiris qui est chargé de son dossier.

En 2021, 1.426 enfants pour un total de 1.188 familles, et un budget de 3,2 millions d’euros, ont ainsi pu bénéficier des allocations familiales grâce à l’automaticité du droit. Ils ont un âge moyen de 8 ans et grandissent dans des familles plutôt petites (1,2 enfant par famille). Un peu moins de 15% des enfants concernés ont la nationalité belge.

Les chiffres montrent également que 23% d’entre eux grandissent dans une famille à faible revenu et 2,5% dans une famille à revenu moyen. En outre, 23% de ces enfants grandissent dans des familles monoparentales.

« Notre objectif est de s'assurer que les familles bruxelloises reçoivent les allocations familiales auxquelles elles ont droit. Le droit automatique constitue un important filet de sécurité et une véritable avancée dans la lutte contre la précarité des enfants bruxellois », conclut Bernard Clerfayt.

Plus d’infos ?
Pauline Lorbat – Cabinet Clerfayt - 0485 89 47 45

Activation automatique des allocations familiales pour 1.500 enfants

Actualité
Photographie de jeunes enfants rassemblés qui applaudissent

En 2021, les parents de 1.500 enfants bruxellois n'ont pas demandé d'allocations familiales alors qu’ils y avaient droit. Famiris a activé automatiquement ce droit pour ces enfants et a ainsi versé un total de 3,2 millions d'euros. Car chaque enfant mérite le meilleur départ.

Lors de la création du nouveau système d'allocations familiales bruxellois (en vigueur depuis le 1er janvier 2020), la Région bruxelloise a fait de l'automaticité du droit aux allocations familiales le fer de lance de sa politique en la matière. L'objectif ? S'assurer que les familles reçoivent les allocations familiales auxquelles elles ont droit et garantir qu'aucun enfant ne soit laissé de côté. C'est Famiris, en tant que caisse publique bruxelloise d'allocations familiales, qui est chargée de l'ouverture automatique de ce droit.

« Une avancée dans la lutte contre la précarité »

Le nombre relativement important d'enfants détectés par cette procédure démontre l'importance et le succès du droit automatique. Au total, on dénombre :

  • 1.500 enfants détectés
  • 3,2 millions d'euros de droits versés
  • 1,2 enfant par famille en moyenne
  • ¼ de familles avec un faible revenu
  • 202 € de montant mensuel moyen pour ces familles

« Le droit automatique est un important filet de sécurité. Il a permis d’identifier 1.500 enfants sans allocations familiales. Il s’agit d’une véritable avancée dans la lutte contre la précarité des enfants bruxellois », déclare Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois en charge des prestations familiales.

2 millions d'euros de régularisation

En 2021, Famiris a activé automatiquement ce droit aux allocations familiales pour 1.500 enfants et 3,2 millions d'euros ont ainsi été versés aux familles bruxelloises. Cela comprend plus de 2 millions d'euros de régularisation puisque ces enfants avaient droit aux allocations familiales depuis longtemps. Cela a été rectifié par Famiris et les allocations familiales ont dont été versées rétroactivement à de nombreuses familles.  « Je suis heureux que, grâce au système du droit automatique aux allocations familiales, les enfants bruxellois reçoivent ce à quoi ils ont droit. Pour les familles qui sont dans une situation difficile, cela peut souvent faire la différence. D'autant plus que l'activation des allocations familiales leur donne également accès aux allocations sociales auxquelles elles ont droit. Il est donc important que nous continuions à informer les familles bruxelloises à ce sujet », réagit Sven Gatz, Ministre bruxellois en charge des prestations familiales.

Comment Famiris détecte ces familles ?

Les familles détectées sont principalement des familles avec de jeunes enfants. On retrouve aussi, par exemple, des familles qui ont emménagé en Région bruxelloise et qui ne connaissent pas leurs droits ou des familles qui connaissent le régime d'allocations familiales mais qui pensent ne pas y avoir droit. 

Ces familles sont détectées grâce à un lien entre la base de données bruxelloise  des allocations familiales et le registre national dans le respect des règles relatives à la protection de la vie privée. Le système détecte automatiquement lorsqu'un enfant apparaît dans le registre national, mais n'est pas connu dans un dossier d'allocations familiales bruxelloises. Famiris entame ensuite un dialogue avec les familles afin d'activer le droit aux allocations familiales. Car chaque enfant mérite le meilleur départ.

Allocation familiales

Extrait de presse
Coupure de presse - Dernière Heure - Bientôt une prime de naissance pour les couples homosexuels

Extraits de l'article paru dans la Dernière Heure

Le ministre en charge des Allocations familiales, Bernard Clerfayt, prévoit de modifier la loi sur la prime de naissance pour que les couples homosexuels ou les pères seuls puissent en faire la demande sans discrimination. Actuellement, le texte de loi de l’ordonnance datant du 25 avril 2019 prévoit que les allocations et les primes de naissance soient payées à la mère.

[…] Après avoir procédé à certains changements depuis près d’un an, Bernard Clerfayt s’attaque à présent à modifier le texte de loi sur les primes de naissance afin d’éviter que celui-ci soit irrespectueux, voire discriminatoire envers les couples homosexuels et les pères s’occupant seuls de leurs enfants.

[…] “ Il y a des alternatives pour demander la prime, comme la demande d’une prime d’adoption. Mais un couple homosexuel n’est pas considéré comme des parents adoptifs, ils sont tous les deux les pères de l’enfant, et symboliquement, ils souhaitent faire la demande pour une allocation de naissance et non pour une allocation d’adoptant. Jusqu’à aujourd’hui, le texte d’ordonnance les oblige à faire des contorsions juridiques pour recevoir leur prime. Je pense qu’il faut suivre l’évolution de notre société et écrire des textes de loi ouverts à tous .” Le ministre décrit trois cas problématiques rencontrés.

 

Les allocations familiales, un outil efficace de lutte contre la pauvreté infantile ?

Compte-rendu du webinaire organisé par Bernard Clerfayt, ministre de la Région de Bruxelles-Capitale en charge des allocations familiales

Le Bureau du Plan a publié en mai 2021, une étude analysant les effets des réformes régionales des allocations familiales avec une attention toute particulière pour le risque de pauvreté simulé des familles avec enfants. À l’occasion de ce webinaire, Hendrik Nevejan, co-auteur de cette étude, met l’accent sur la réforme bruxelloise.

Madame Stania Deecken, fonctionnaire dirigeante d’Iriscare a en ce qui la concerne, apporté tous les éclaircissements sur la mise en œuvre, la gestion et le contrôle du nouveau système bruxellois d’octroi des allocations familiales.

Le ministre Bernard Clerfayt a introduit ce webinaire avec son homologue néerlandophone avec qui il partage cette compétence, le ministre Sven Gatz.

« C’est une fierté de Bruxelles de pouvoir mieux lutter contre la précarité infantile. »

« Le risque de pauvreté infantile n’est pas un sujet choisi au hasard. En Région de Bruxelles-Capitale le risque de pauvreté infantile est deux fois plus élevé qu’il ne l’est en Belgique », rappelle le ministre Bernard Clerfayt.

Le ministre évoque le contexte institutionnel de la réforme du régime des allocations familiales. On fête cette année le centième anniversaire des allocations familiales en Belgique. Cette compétence a fait l’objet d’un transfert aux Régions dans le cadre de la 6ème Réforme de l’État, et en 2014, la Région bruxelloise s’est trouvée pleinement compétente et a reçu une dotation.

Dans ce nouveau contexte, chaque Région a pu adapter ses règles à sa réalité. Le 1er février 2020 le nouveau système bruxellois a été mis en place. Dans le régime bruxellois des allocations familiales il existe des suppléments sociaux. Ceux-ci représentent un quart du budget. C’est une fierté de Bruxelles de pouvoir mieux lutter contre la précarité infantile. Ce système contribue à diminuer le risque de pauvreté infantile à Bruxelles, en particulier pour les familles monoparentales.

Le ministre a rappelé qu’il gère cette compétence avec son collègue, le ministre Zven Gatz, invité à ce séminaire, à qui il céda la parole.

Hendrik Nevejan présente l’étude du Bureau du Plan à propos des effets de la réforme du régime des allocations familiales en termes de lutte contre la pauvreté infantile – (compte-rendu synthétique de la présentation)

Dans l’analyse d’impact des réformes des allocations familiales, nous nous intéressons aux impacts sur les dépenses et les revenus disponibles des familles avec enfant(s). Notre analyse concerne les impacts attendus et directs des réformes. Nous ne considérons donc pas les effets induits. Cette analyse permet de mettre en perspective les choix politiques. Rappelons que les allocations familiales se caractérisent par un double objectif. D’une part ces allocations peuvent être considérées comme une contribution financière au coût de l’éducation des enfants entraînant une redistribution horizontale entre les familles avec et sans enfants. D’autre part les allocations familiales visent aussi un objectif de redistribution verticale en apportant un soutien supplémentaire aux familles précarisées. Dans ce cadre nous avons distingué dans notre analyse d’impact la composante universelle de l’allocation familiale, accessible à toutes les familles et la composante sélective accessible uniquement aux familles qui répondent à des conditions liées au revenu, ou au statut socio-professionnel des parents.

La question du niveau ou de l’équilibre entre ces deux composantes est un choix politique, comme par exemple dans un contexte où une attention particulière est accordée à la lutte contre la pauvreté infantile. La question étant : dans quelle mesure le bénéfice des allocations familiales doit-il être orienté vers les familles les plus à risque ?

Situation avant la réforme - Impact des allocations familiales sur le taux de risque de pauvreté simulé

Les résultats de ce graphique confirment l’importance des allocations familiales dans la lutte contre la pauvreté. Le graphique de gauche affiche le taux de risque de pauvreté simulé pour une famille avec enfants avant la réforme. Ce taux représente la proportion d’individus qui vivent dans une famille avec enfants et se trouvent en-dessous du seuil de pauvreté. Nous pouvons constater pour Bruxelles que ce taux passe de 39% à 27,8% grâce à la réforme des allocations familiales, soit une réduction de plus d’un quart. Le taux de risque restant néanmoins assez élevé. Le graphique de droite nous donne une décomposition de l’impact des allocations familiales entre la composante universelle et sélective de l’allocation. Nous observons que la composante sélective contribue à la diminution du taux de risque.

 

Situation avant la réforme des allocations familiales - chiffres en détail pour Bruxelles

Nous retrouvons plus de détails dans le tableau ci-dessus. Ce tableau représente l’impact des allocations familiales sur le taux de risque simulé selon quelques caractéristiques définies : le nombre d’enfants, la composition de la famille, l’âge moyen des enfants. Nous pouvons constater que les familles nombreuses sont les plus vulnérables, mais le seraient d’autant plus sans allocations familiales. Quand on regarde la catégorie des familles avec quatre enfants et plus, nous constatons une réduction de 27,2% sur un taux de pauvreté avant allocations familiales de 68%. Selon la composition de la famille, nous avons le même constat, à savoir que les familles monoparentales sont les plus vulnérables mais le seraient d’autant plus sans allocations familiales, celles-ci ayant accès aux suppléments sociaux sans conditions de statut socio-professionnel.

Situation après la réforme

Nous en arrivons maintenant à la question principale de cette présentation : quel est l’impact attendu de la réforme ? Une question facile à poser à laquelle il est moins aisé de répondre étant donné que les nouvelles règles diffèrent pour les enfants nés avant et après l’entrée en vigueur. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé dans notre analyse de calculer les taux de risque liés aux deux scénarios. Premièrement les familles préexistantes avec l’application des nouvelles règles : tous les enfants sont traités comme s’ils étaient nés avant la réforme. Deuxièmement, le scénario nouvelles familles, avec l’application des nouvelles règles, où tous les enfants sont traités comme s’ils étaient nés après la réforme. Chaque année il y des entrées d’enfants nés après la réforme et des sorties d’enfants nés avant la réforme. De plus il y a des familles « mixtes » avec des enfants nés avant et après la réforme.

Les deux scénarios donnent la fin et le début de ce processus de transition d’une population donnée.

Situation après la réforme des allocations familiales

La graphique ci-avant indique l’impact des allocations familiales sur le taux de risque de pauvreté cumulé d’une famille avec enfant(s) après la réforme. Dans le scénario des familles existantes, nous constatons une augmentation de 11,2% de cet impact par rapport à la situation avant la réforme. Dans le scénario des nouvelles familles nous obtenons le même résultat et de plus nous observons que la composante sélective pèse trois fois plus que la situation avant la réforme. Le choix politique de renforcer la composante sélective des allocations familiales apparaît clairement.

Situation après la réforme - détails en chiffres pour la Région de Bruxelles-Capitale

Nous observons une diminution du taux de risque pour toutes les familles concernées. Cette diminution se marque en particulier pour les familles comptant trois enfants et les familles avec des enfants en bas âge. Cependant, globalement, le taux de risque reste à un niveau préoccupant.

Échanges à la suite de l’exposé de Hendrik Nevejan du Bureau du Plan

Bernard Clerfayt relève que les allocations familiales sont effectivement un outil efficace. En Région de Bruxelles-Capitale, cette efficacité est renforcée, sans pour autant être le seul instrument dans la lutte contre la pauvreté infantile. Le choix d’accorder plus d’importance à la partie sélective, aux suppléments sociaux, permet d’atteindre les familles nombreuses précarisées. Le ministre relève cependant « qu’il n’en reste pas moins que le meilleur instrument reste un meilleur accès des parents au marché de l’emploi ».

Madame Deecken souligne quant à elle l’importance de l’éducation. Il est important que les parents accèdent eux-mêmes à des formations et puissent accompagner leurs enfants dans leurs études.

Le ministre Bernard Clerfayt indique que sur le marché du travail, l’accès à l’emploi requiert un niveau de formation de plus en plus élevé. Il y a 90.000 personnes inscrites comme chercheurs d’emploi auprès d’Actiris et les 2/3 d’entre eux ont des qualifications inférieures aux études secondaires. « Notre travail est d’orienter les personnes vers de formations qualifiantes qui peuvent conduire vers l’emploi. Ce sont des formations de courte ou moyenne durée. Les compétences linguistiques sont aussi importantes car une bonne partie des Bruxellois sont originaires de l’étranger et n’ont pas toujours la connaissance d’une langue ou de deux langues nationales. 16% des personnes inscrites chez Actiris ont une connaissance insuffisante de la langue dans laquelle leur dossier est géré. Dans près de la moitié des offres d’emploi, rappelle le ministre, on précise des exigences linguistiques particulières. Dans 80% des cas on demande de connaître l’autre langue nationale. Dans 40% des cas, la connaissance de l’anglais est exigée. »

Comment atteindre les familles précarisées ?

Stania Deecken précise le rôle de régulateur d’Iriscare. « On demande aux caisses d’allocations familiales d’être disponibles pour les familles en présentiel, c’est-à-dire avoir des guichets suffisamment accessibles pour que les personnes puissent venir expliquer leur dossier. On veille à une véritable proximité des services, c’est la condition pour qu’une aide leur soit apportée. »

« Il faut considérer qu’il y a toujours deux années de décalage, nous devons donc vérifier les droits aux suppléments sociaux en 2020 avec les avertissements extraits de rôles qui seront disponibles en 2022. Pour pallier à cela, notamment pour toutes les familles qui bénéficient du revenu d’intégration sociale durant six mois, le supplément social est octroyé d’office par toutes les caisses d’allocations familiales.

Nous avons aussi constaté que bon nombre d’enfants en Région bruxelloise ne bénéficiaient pas encore d’allocations familiales. Notre objectif est aussi de veiller à ce que les enfants qui ouvrent le droit aux allocations en bénéficient effectivement. Nous prenons alors contact avec les parents.

IrisCare organise des informations dans les organismes de l’aide sociale, du secteur de la santé et pour le secteur associatif afin d’expliquer le nouveau système de calcul des des allocations familiales. »

Comment améliorer le système ?

Bernard Clerfayt évoque les bases solides du système bruxellois. « Nous connaissons les publics cibles qui encourent un risque de pauvreté et l’étude du Bureau du plan indique que les choix qui ont été faits en Région bruxelloises pour octroyer des suppléments sociaux aux allocations familiales de base sont valides. »

« Reste à savoir, enchaîne le ministre, si nous pouvons augmenter les montants de ces suppléments. Il s’agit là d’un choix budgétaire, cela dépend de la capacité de la Région à augmenter le poste budgétaire des allocations familiales. Un effort supplémentaire a déjà été fait par rapport à la dotation fédérale pour financer les suppléments sociaux. Mais vu la situation des finances publiques en Région bruxelloise, la priorité sera avant tout d’éviter de faire des économies sur les allocations familiales. »

Comment est répartie la dotation entre les caisses d’allocations familiales et quelles sont les différences entre elles ?

Stania Deecken précise qu’en Région de Bruxelles-Capitale il existe une caisse publique, Famiris, qui fait partie d’IrisCare. « De plus, la Région a reconnu quatre caisses privées. Dans l’ancien système fédéral, il existait encore 11 caisses privées, c’est donc une étape importante de rationalisation. La législation est appliquée de la même manière par toutes les caisses. Les caisses sont financées pour le service presté, par la Commisssion Communautaire Commune (Cocom), via IrisCare. Ce financement est proportionnel au nombre de dossiers gérés. Les cinq caisses d’allocations familiales sont soumises à un contrôle de qualité de service. Selon les critères qui sont définis avec eux, il peut y avoir une sanction qui consiste à une réduction des frais d’administration en cas de manquement. Il y a donc une responsabilisation des caisses de payement, dans le cadre de l’application de la législation. »

Est-il possible de donner plus de poids aux familles pauvres en gardant le même budget ?

Bernard Clerfayt fait remarquer que c’est un choix politique que de réduire la part universelle et d’augmenter la part sélective. Le choix actuel est celui qu’a fait le parlement en fin de mandature précédente. Le régime universel, c’est-à-dire l’allocation qui bénéficie à chaque enfant, quel que soit le revenu des parents, est le montant de base. En Région de Bruxelles-Capitale, le montant de base est inférieur à ceux attribués en Wallonie et en Flandre. Nous avons déjà fait le choix d’accorder une part du budget plus importante aux familles les plus fragiles (la partie sélective de l’allocation représente en Région bruxelloise un quart du budget alloué).

Stania Deecken ajoute qu’en Région bruxelloise, l’effet de la réforme a été immédiat. « Les personnes qui pouvaient bénéficier d’allocations familiales supplémentaires dans le nouveau système y ont eu droit directement ». C’est une grande différence avec les deux autres régions où les personnes qui avaient déjà des allocations familiales sont restées dans l’ancien système. « Les familles qui bénéficiaient d’allocations supérieures dans l’ancien système, ont conservé leurs allocations. Il n’y donc pas eu de perdants dans la transition d’un système à l’autre. »

Bernard Clerfayt fait remarquer qu’il y eut peu de dysfonctionnements dans la transition d’un système à l’autre, d’interruption dans le payement des allocations aux familles, si ce n’est quelques problèmes ponctuels notamment dans les relations avec les banques.

Allonger l’âge d’octroi pour les enfants pauvres ? Comment est fixé l’âge limite ?

Stania Deecken rappelle que l’âge limite est fixé à 25 ans pour autant que le jeune soit toujours scolarisé ou inscrit comme demandeur d’emploi. On a appliqué les mêmes limites que celles appliquées alors que le système était géré par le Fédéral.

Ceci peut aussi vous intéresser:

Allocations familiales : élargir l’octroi de suppléments sociaux

Actualité
Les suppléments sociaux des allocations familiales sont élargis aux enfants en institution

Des améliorations majeures dans régime des allocations familiales vont « permettre à plus de familles d’obtenir des allocations familiales majorées » se réjouit le Ministre bruxellois en charge des Allocations familiales, Bernard Clerfayt.

« La dernière étude du Bureau du Plan le prouve : la politique d’allocations familiales est la seule mesure efficace pour lutter contre la pauvreté infantile » précise-t-il avant d’expliquer les régularisations qui seront d’application pour permettre à plus de familles de bénéficier des suppléments sociaux. Car ouvrir l’accès à ces suppléments sociaux dans le régime des allocations familiales, « c’est sortir un peu plus les enfants bruxellois de la précarité » ajoute-t-il.

Aussi pour les enfants placés en institution

Les enfants porteurs d’un handicap et placés en institution pourront dorénavant bénéficier d’allocations familiales majorées. Pour l’instant, les enfants placés ne peuvent bénéficier des suppléments handicap.

Des manquements corrigés, pour un modèle d’allocations familiales plus juste

Suite à la 6ème réforme de l’État, les compétences en matière d’allocations familiales ont été transférées aux communautés et aux Régions. La Région bruxelloise a profité de cette reprise de gestion opérationnelle pour lancer son propre modèle d’allocations familiales en janvier 2020.

L’analyse de ce nouveau modèle a mis en exergue certains manquements. Ainsi le gouvernement bruxellois avait déjà corrigé le fait que les jeunes qui sortent de l’école pouvaient, dans certains cas, ne plus bénéficier d’allocations familiales. D'autres lacunes viennent donc d’être modifiées par le gouvernement bruxellois, dans le cadre de l’octroi de suppléments sociaux.

Allocations familiales : deux modifications majeures pour élargir l’octroi de suppléments sociaux

Communiqué de presse

Sur proposition de Bernard Clerfayt, le Parlement bruxellois doit donner son feu vert, aujourd’hui, à deux modifications majeures dans le régime des allocations familiales. Premièrement, sera exclu le revenu cadastral de l’habitation principale, permettant à plus de familles de bénéficier des suppléments sociaux. Deuxièmement,  les enfants porteurs d’un handicap et placés en institution pourront bénéficier d’allocations familiales majorées.

Suite à la 6ième réforme de l’Etat, les compétences en matière d’allocations familiales ont été transférées aux communautés et aux Régions. La Région bruxelloise a profité de cette reprise de gestion opérationnelle pour lancer son propre modèle d’allocations familiales en janvier 2020.

L’analyse de ce nouveau modèle a mis en exergue certains manquements. Ainsi le gouvernement bruxellois avait déjà corrigé le fait que les jeunes qui sortent de l’école pouvaient, dans certains cas, ne plus bénéficier d’allocations familiales.

D'autres lacunes sont à modifier par le gouvernement bruxellois, dans le cadre de l’octroi de suppléments sociaux. Actuellement, tous les revenus cadastraux sont pris en compte, sans distinction entre les parents multi-propriétaires et les parents propriétaires de leur seul logement. Cela implique qu’une partie des familles pouvant bénéficier de suppléments sociaux s’en voient de facto exclues. Par ailleurs, les enfants porteurs d’un handicap et placés en institution ne bénéficient pas de suppléments sociaux. Alors que c’est le cas pour les enfants présentant un handicap qui ne sont pas en institution.

Dorénavant, seul le revenu cadastral relatif aux biens immobiliers qui ne sont pas utilisés comme résidence principale ni à des fins commerciales propres, sera pris en compte. En excluant la maison familiale du revenu cadastral, cette disposition permet de mieux évaluer la capacité financière réelle de la famille. Ainsi, davantage de familles répondront aux critères de revenus pour bénéficier de suppléments sociaux.

L’autre modification prévoit que les montants accordés aux enfants porteurs d’un handicap et placés en institution seront désormais majorés d’un supplément. Pour l’instant, les enfants placés ne peuvent bénéficier des suppléments handicap. La mesure concerne 21 enfants.

« C’est dans le but de rectifier ces irrégularités que j’ai souhaité modifier la législation des allocations familiales. La dernière étude du Bureau du Plan le prouve : la politique d’allocations familiales est la seule mesure efficace pour lutter contre la pauvreté infantile. Permettre à plus de familles d’obtenir des allocations familiales majorées, c’est sortir un peu plus les enfants bruxellois de la précarité », conclut le Ministre Bernard Clerfayt.

Plus d’infos ?
Pauline Lorbat – Cabinet Clerfayt - 0485 89 47 45

Des allocations familiales, aussi pour les jeunes chercheurs d’emploi

Communiqué de presse

Sur proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois en charge des Allocations familiales, le gouvernement bruxellois a marqué son accord en première lecture sur un arrêté modifiant les conditions d’octroi des allocations familiales aux jeunes inscrits comme chercheur d’emploi chez Actiris.

Un enfant bruxellois bénéficie d’un droit inconditionnel aux allocations familiales jusqu’au 31 août de l’année où il atteint l’âge de 18 ans. Ensuite, et jusqu’à l’âge de 25 ans, le jeune peut encore ouvrir un droit aux allocations familiales, s’il est encore aux études, en formation ou s’il est en stage d’insertion professionnelle.  

Un jeune bruxellois inscrit comme chercheur d’emploi peut maintenir son droit aux allocations familiales pendant un an, soit la durée du stage d'insertion professionnelle, avant d’avoir droit à une allocation d'insertion de l’ONEM. Si le stage est prolongé, le droit aux allocations familiales l’est également sous certaines conditions.

Car, depuis le 1er septembre 2015, de nouvelles mesures en matière de chômage pour les jeunes âgés de moins de 21 ont été décidées par le Fédéral. Ainsi, si le jeune n’a pas atteint l’âge de 21 ans, il doit être en possession de son diplôme du secondaire supérieur.  Dans le cas contraire, il devra attendre d’avoir 21 ans pour toucher des allocations d’insertion et n’a pas droit aux allocations familiales.

La période entre la fin du stage d’insertion professionnelle et le paiement effectif des allocations d’insertion peut être plus ou moins longue : elle peut durer jusqu’à deux ans ! Dès lors, malgré le fait que ces jeunes ont pu démontrer un comportement de recherche active d’emploi, ils ne perçoivent ni allocation d’insertion ni allocations familiales.

C'est pourquoi, afin de réparer cette injustice mise en place par le fédéral, le gouvernement bruxellois s’est accordé pour maintenir le droit aux allocations familiales pour les jeunes chercheurs d’emploi qui ne satisfont pas aux conditions de diplôme.

« Faire ses premiers pas sur le marché de l’emploi, ce n’est pas toujours évident. Et si, à cause mesures de rejet décidées par le fédéral, le jeune se retrouve sans aucune rentrée financière, cela l’est encore moins ! Alors que le fédéral a résolument opté pour l’exclusion des personnes les plus fragilisées, la Région a décidé de les remettre dans les filets de la sécurité sociale », conclut Bernard Clerfayt.

106 jeunes bruxellois pourraient bénéficier de cette mesure.

Plus d’infos ?
Pauline Lorbat – Cabinet Clerfayt - 0485 89 47 45