La Région bruxelloise veut mettre fin à l’exploitation des poneys de foire

Communiqué de presse

Sur proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du Bien-être animal, le gouvernement bruxellois a approuvé en deuxième et dernière lecture un projet d’ordonnance visant à renforcer la législation sur les carrousels à poneys. Trop souple sur plusieurs aspects, la législation actuelle comporte de nombreuses faiblesses au détriment du bien-être des animaux.

Depuis le 1er janvier 2019, les poneys ne peuvent être utilisés sur les fêtes foraines sur le territoire de la Région bruxelloise. Cette décision, si elle présente l’avantage de protéger les animaux et d’améliorer leur bien-être, souffre de plusieurs faiblesses.

Elle ne vise que les fêtes foraines. Ainsi, il est encore possible de trouver un carrousel à poneys sur les marchés, les brocantes ou tout autre endroit alors que le bien-être des animaux est mis en danger de la même manière. Elle ne concerne que les poneys et les chevaux. L’interdiction peut donc facilement être contournée si on utilise des ânes, des mulets, des bardots, etc.

Enfin, seule l’activité de carrousels est visée par la législation actuelle alors que les promenades qui se déroulent notamment sur des marchés, manifestations ou fêtes foraines présentent également des risques d’atteintes au bien-être des animaux : stress lié au bruit de la foule et aux odeurs, impossibilité de se reposer de manière adéquate.

Une législation fragile donc qu’il est aisé de contourner en remplaçant les poneys par des ânes ou en s’implantant sur un autre lieu qu’une foire.

C’est pourquoi, sur proposition de Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal, le projet d’ordonnance interdit les carrousels en tout lieu et les promenades de tous les équidés à l’occasion de différents types de manifestations : fêtes foraines, brocantes, braderies, marchés, manifestations. Celui-ci a obtenu l’avis positif de Brupartners et du Conseil d’Etat. Il va maintenant être soumis au Parlement bruxellois.

« Plus que jamais, nous devons repenser notre relation avec le vivant et avec les animaux. Souhaitons-nous véhiculer une image d’animaux-esclaves auprès de nos enfants ? Ou au contraire, considérer ces équidés de manèges comme des êtres sensibles ? », s’interroge Bernard Clerfayt.

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Pauline Lorbat - 0485 89 47 45