Intégrer la formation dans le parcours du chercheur d'emploi

Extrait de presse
Extrait de presse, L'Echo : "Les chercheurs d'emploi bruxellois bientôt obligés de se former".

Extraits de l'article paru dans L'Echo du 29 avril :

À la suite d’une série de séminaires visant à déterminer les priorités pour les deux années à venir, le gouvernement de Rudi Vervoort (PS) a présenté ce jeudi à la presse sa nouvelle feuille de route.

[…] En matière d’emploi, une nouveauté sémantique a toutefois fait son apparition puisqu’il est question de mettre en place, d’ici à la fin de la législature, l’obligation d’un bilan de compétences et d’un parcours de formation choisi et adapté pour les chercheurs d’emploi bruxellois. Interrogé en marge de la conférence de presse, Bernard Clerfayt (DéFI) explique qu’il reviendra, en effet, à Actiris de dresser, pour tous les demandeurs d’emploi un bilan des compétences linguistiques, numériques et professionnelles. Pour rappel, une partie de l’enveloppe obtenue dans le cadre du plan de relance européen servira à développer des modules de test pour objectiver le niveau des demandeurs d’emploi sur base d’un référentiel commun en langues et en numérique.

«Et puis les chercheurs d’emploi qui n’ont pas trouvé de travail après un an seront obligés de choisir une trajectoire d’acquisition de compétences supplémentaires. L’objectif est donc de monter en compétences via une obligation de formation, mais chacun sera totalement libre de choisir dans quel domaine. Par exemple, il n’est pas question de forcer quelqu’un à devenir chauffeur poids lourd sous prétexte qu’il y a une pénurie. Mais on ne pourra pas non plus se contenter d’attendre que le travail arrive tout seul», résume le ministre régional de l’Emploi et de la Formation.

Et Bernard Clerfayt d’insister sur le fait qu’il ne s’agit donc pas de sanctionner les chômeurs qui refusent un métier en pénurie, comme l’avait proposé de façon «provocatrice» le président du MR Georges-Louis Bouchez. «Si je caricature le débat politique: certains, à gauche, pensent que les chômeurs sont des victimes et d’autres, à droite, que ce sont des feignasses qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver du boulot. Or, même s’il peut y avoir un peu des deux, ce n’est jamais aussi caricatural. Bien sûr qu’il y a des gens compétents qui ne trouvent pas d’emploi parce qu’il n’y en a pas assez. Mais dans un marché de l’emploi concurrentiel comme à Bruxelles, il faut aussi parfois faire un effort et se former pour gagner la guerre des talents.»

À ce stade, aucun régime de sanction n’est toutefois défini pour les demandeurs d’emploi qui refuseraient de se former. «Cela pourra toujours être intégré dans le processus de sanction de disponibilité à l’emploi. Mais je ne veux pas insister sur le fait que l’on va sanctionner les chômeurs, je veux expliquer que c’est dans leur intérêt de se former, que ce soit l’apprentissage d’une langue, du numérique ou de la réorientation dans une nouvelle filière. La possibilité de reprendre des études pour un métier en pénurie en conservant l’allocation chômage reste un mécanisme trop peu utilisé», déplore le ministre amarante.
Pour inciter les Bruxellois à s’accrocher dans un parcours de formation de longue durée, le revenu de formation sera porté à 3€/heure pour les métiers en pénurie. «Un accord avec le Fédéral pour défiscaliser cette indemnité de formation permettra de garantir aux chercheurs d’emploi son plein usage.»

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