84% des Bruxellois veulent améliorer le bien-être animal

Communiqué de presse

Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du bien-être animal, veut moderniser les lois qui assurent le bien-être des animaux. La première étape est franchie: interroger les Bruxellois sur leurs attentes et leur rapport aux animaux. 84% d’entre eux estiment qu’on peut encore améliorer la protection des animaux. Objectif : faire évoluer une législation vieille de 35 ans.

Transférée aux Régions dans le cadre de la 6ème réforme de l’Etat, la politique en matière de bien-être animal est traduite dans une loi datant de 1986. Depuis, les connaissances scientifiques mais aussi les préoccupations des citoyens ont évolué. C’est pourquoi, la Région bruxelloise a lancé, à l’été 2021, une grande campagne de consultation citoyenne permettant à tout le monde d’exprimer ses opinions et de faire part de ses attentes en matière de bien-être animal.

2.135 personnes ont répondu à l’enquête, soit en ligne, soit en déposant un formulaire papier dans l’une des 18 communes partenaires.

Limiter l’achat impulsif d’animaux

84% des sondés estiment que la Région bruxelloise peut encore améliorer la protection des animaux. Un chiffre qui conforte la volonté du Ministre en charge du bien-être animal de réformer la loi de 1986. D’ailleurs des pistes très claires se dégagent déjà.

Ainsi 83% des répondants approuvent l’existence de listes positives, limitant le nombre et le type d’espèces qui peuvent être détenues. Ces listes fixent aussi les conditions de détention des animaux. Actuellement il existe une liste pour les mammifères et les reptiles. Les listes d’oiseaux, de poissons et d’amphibiens sont en cours d’élaboration.

Si la législation actuelle impose uniquement la stérilisation des chats, 47% des sondés sont favorables à l’extension de l’obligation de la stérilisation à d’autres espèces, notamment les chiens, les lapins et les pigeons.

D’ailleurs, toujours dans l’optique de limiter les achats impulsifs, 70% des répondants souhaitent que la vente d’animaux en animalerie soit interdite. Et 80% sont contre la publicité sur les réseaux sociaux.

71% des sondés soutiennent l’imposition d’un étourdissement préalable à tout abattage. Et 85% souhaitent aller plus loin en étendant cette pratique aux homards, crabes ou écrevisses.

Un permis de détention et plus d’espaces de liberté pour chiens plébiscités par les Bruxellois

Enfin, 80% des répondants jugent que les sanctions sont insuffisantes. Ils souhaitent non seulement interdire la détention d’animaux pour les propriétaires coupables de maltraitance animale et certains proposent même d’imposer des « travaux d’intérêt animalier ».

La dernière partie du questionnaire consistait en une « boîte à idées ». Parmi les propositions le plus souvent revenues, on retrouve la création d’espaces de liberté pour chien, l’interdiction d’abattage sans étourdissement, l’interdiction d’utilisation des colliers électriques et de vente d’animaux vivants sur les marché mais également la mise à disposition d’abris pour les animaux détenus à l’extérieur ou la mise en place d’un permis de détention.

« Près de 100 répondants ont indiqué spontanément l’instauration d’un permis de détention, après une formation ou un examen. Il n’est donc pas question de mettre en place un permis à la wallonne qui serait délivré automatiquement à tout le monde. Par contre, pour que cela ait du sens, j’envisage de limiter ce permis à certaines espèces qui ont des besoins spécifiques tels que les nouveaux animaux de compagnie qui ont de plus en plus la côte auprès des Bruxellois », déclare Bernard Clerfayt.

L’élaboration du Code bruxellois est donc bel et bien lancé. L’objectif est d’adopter ce nouveau code en première lecture d’ici la fin de l’année.

« La consultation populaire mais aussi celle des secteurs en lien avec le bien-être animal permettra de faire naître un Code bruxellois du bien-être animal équilibré. D’autant que ce Code constituera la plus grande réforme menée en matière de bien-être animal », conclut Bernard Clerfayt.

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Pauline Lorbat – Cabinet Clerfayt - 0485 89 47 45